ÉDITORIAL
DU RÊVE À LA RÉALITÉ

Je tiens à remercier notre A.E.A. qui, en me permettant de contacter des artistes, me fait connaître le Périgord, une si belle région. Je crois découvrir le parfait dans la beauté des paysages et des villages blottis au fond des vallées.

J'ai trouvé l' ARTISTE, celui qui vit dans son monde, en dehors du temps, des événements et des tracas de la vie. Si on veut lui parler, il vous regarde et ne vous dit que ces mots : " c'est beau, n'est-ce pas ! ". Inutile de lui dire quoi que ce soit, il a répondu à tout. J'ai compris qu'il faut pénétrer dans son domaine simplement. Je l'ai fait et j'ai trouvé ce qu'en moi je cherche depuis si longtemps : la perfection, peut-être ignorer le temps - notre temps - et écouter, en ouvrant les yeux sur la beauté, l'amour dans le reflet de la nature et dans les possibilités humaines.

Regarde, ami, cette lumière qu'avec nos pinceaux, nous essayons de faire pénétrer jusqu'au plus profond de l'ombre qui la reflète, afin de donner aux formes, cette pureté et cette sécurité dans le tracé. Essayons aussi de témoigner de la force et de l'intelligence d'un amour indiscutable qui apporte au plus petit détail, toute la beauté d'un simple geste, par la caresse d'un pinceau ou d'un crayon.

Tu sentiras que c'est en se mélangeant à ces vibrations artistiques, que tu en feras intégralement partie. Regarde autour de toi, écoute, deviens ce souffle, ce nuage, ces branches, dont les feuilles frissonnantes nous offrent une harmonie dominée par le chant des oiseaux perchés, de ci de là, comme des notes de musique sur une portée. Regarde ces branches qui, comme des archets, vibrent de mille sons sous la cadence du vent. Écoute le murmure d'une source ou d'un ruisseau, miroir d'une vie bien cachée où seuls les reflets nous offrent, en des plis multicolores, quelques secrets, tel un indiscret jupon.

Au milieu de ce rêve, les roseaux deviennent des flûtes ou des orgues et les arbres, à la cime ondulante, semblent des chefs d'orchestre. Cette personne, figée et aussi muette qu'une statue, qui fixe intensément ces formes parfois complexes, sculpte déjà dans son esprit, un futur projet qui, pour lui, sera le plus beau. Attention, laisse passer l'ami qui circule, hésitant, imprécis, en murmurant, un carnet à la main. II s'arrête, réfléchit et repart satisfait en nous disant : "C'est beau, si beau que l'on a du mal à trouver les mots pour le décrire". Vas, cher poète, que tes rêves, comme des fleurs, bordent notre chemin.

MERCI, chère nature, de nous avoir donné ces écrivains, ces poètes, ces artistes, tous ceux qui nous apportent dans leurs oeuvres, tut ce que nous ne pouvons voir ou que nous ne savons pas voir.

Mais, tout à coup, une main s'est posée sur mon épaule et une voix me dit : "Tu es des nôtres, tu donnes beaucoup de toi-même, ainsi que tous tes amis. Comme nous, tu utilises les dons que la vie t'a donnés. Nous pouvons, nous devons en faire autant pour nos amis. La vie a fait de nous des artistes, d'heureux élus. Ce DON, nous devons le partager si nous voulons en tirer tout le bonheur, toutes les joies et la paix qu'il nous apporte, en toute liberté".

Et ce don se partage dans tous les pays entre de nombreux artistes. À preuve, la montée de l'Académie européenne des Arts dans toutes les parties du monde, la valeur de ses expositions annuelles, qui se réalisent sans discontinuer et aussi celle de cette Revue qui porte le n° 100, notre lien à tous et quia déjà mis à l'honneur des centaines d'artistes.

Merci, chers amis, pour votre présence chez nous et l'aide que vous apportez à notre association en en faisant partie et en lui permettant de s'étendre toujours plus loin.

Votre président fondateur, Maurice GIBERT.

Nu en mouvement, Pastel de Marie-Christine LEPEZ. Couverture du bulletin N° 100. Août 1998

Nu en mouvement
Pastel de Marie-Christine LEPEZ

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